Auteur/autrice : Equipe-France-Oural_0 Page 1 of 7

Conférence à l’occasion du 80-ème anniversaire de la Victoire à la bataille de Stalingrad

Le 2 février, la Maison russe des sciences et de la culture à Paris avec et l’Association France-Oural ont organisé une conférence spéciale à l’occasion du 80e anniversaire de la Victoire à la bataille de Stalingrad, à laquelle ont participé des descendants d’anciens combattants, des diplomates, des personnalités politiques françaises, des représentants d’organismes publics et d’instituts pour la mémoire, responsables de musées, historiens et chercheurs russes et français, journalistes.

Dans le cadre d’un événement intégré, deux grandes expositions thématiques sont disponibles à la Maison russe des sciences et de la culture à Paris : une exposition historique et documentaire de la Fondation internationale « Bataille de Stalingrad » et une exposition d’objets rares, de récompenses, d’effets personnels de soldats, d’objets de la vie quotidienne et d’uniformes du Musée privé d’histoire de guerre « Patrimoine ».

A l’issue de la conférence, le réalisateur français Didier Feldmann a présenté aux invités de la MRSC son film « Chroniques de la Volga », qui a remporté le Grand Prix du 10e Festival international « La flamme éternelle ».

Parmi les invités d’honneur de la soirée figuraient des représentants d’institutions diplomatiques russes, l’ambassadeur de la République d’Ouzbékistan en France Sardor Roustambaev, diplomates des ambassades de Biélorussie et du Kazakhstan, personnalités politiques éminentes le président du parti français « L’Union populaire républicaine du peuple » François Asselineau, ainsi que Émery de Montesquiou et d’autres personnalités publiques.

Conférence à l’occasion du 80ème anniversaire de la Victoire de la bataille de Stalingrad

2 février | 18:30 (Paris)

Conférence à l’occasion du 80ème anniversaire de la Victoire de la bataille de Stalingrad

En présence de descendants d’anciens combattants, de diplomates, d’experts russes et français, de chercheurs, de directeurs des musées.

Exposition thématique de la Fondation « La Bataille de Stalingrad ».

Avec l’association « France-Oural » et « l’Union nationale France-Russie-CEI-peuples russophones »

La russophonie: espace de cultures anciennes et de nouvelles solidarités

La russophonie aujourd’hui est l’espace linguistique et culturel commun à de nombreux peuples, indépendamment de leurs appartenances ethniques, nationales, religieuses, politiques, voire même stratégiques. C’est un patrimoine commun qui rassemble de fait des populations parfois poussées à l’affrontement dans le chaos post-soviétique.

Cette vocation unificatrice et pacifique est déjà une justification suffisante pour élargir à tout le monde russophone un prix littéraire récompensant la meilleure traduction de russe en français. Quinze ans après l’éclatement de l’URSS et les vagues d’émigration de populations russophones qu’a connues le siècle dernier dans le monde entier, la notion de russophonie répond à la réalité géopolitique contemporaine. Le russe n’est plus la langue appartenant à la seule Russie. Il est devenu l’outil de communication commun privilégié, souvent indispensable et unique dans beaucoup de pays de l’ex-URSS, voire de l’est de l’Europe, ou entre personnes y ayant vécu. Il est quelquefois le seul moyen d’accès à des écrits scientifiques ou technologiques de haut niveau. Il est un lien avec le reste de la communauté internationale. Ce caractère mondial justifie l’intérêt que l’on peut porter au russe également en France, à une échelle dépassant quelques spécialistes.

Compte tenu de nos tendances à rationaliser et classer les choses, c’est paradoxalement en France, pays faiblement russophone, qu’est née l’initiative de nommer la russophonie et de concrétiser notre volonté de ne pas rester en dehors de ce nouvel espace à vocation universelle.

 

L’exemple de la francophonie

Bien sûr, l’exemple de la francophonie n’est pas étranger à l’initiative. Les Français ont bien compris que le rayonnement de leur pays a pu se maintenir dans le monde, pour une bonne part, grâce à la francophonie. Les Français disséminés ici ou là dans le monde n’auraient pas pu assurer la pérennité d’un tel espace culturel et linguistique, souvent source de solidarités dans des domaines politiques, stratégiques, commerciaux. 

Ils se sont donc résolus à partager leur langue et à participer au développement du patrimoine commun. Car la francophonie n’est pas née en France ! Elle a mis du temps à y être comprise et acceptée : près de deux cents ans, disent les Québécois ou, les Cajuns… Il a fallu les indépendances africaines et des initiatives comme celles du poète-Président sénégalais Léopold Sédar Senghor, soucieux de préserver le seul élément unificateur entre les nouveaux états indépendants, souvent artificiellement créés par la colonisation. Pour eux, la francophonie était une nécessité, un atout supplémentaire.

Cela semblait moins évident pour la France car la France est naturellement francophone. Tout comme la Russie d’aujourd’hui est naturellement russophone et pense plus en terme de « compatriotes à l’étranger » qu’en termes de partage de son héritage linguistique et culturel.

 

Prix Russophonie

Pourtant, en Asie centrale, dans le Caucase, voire même dans les pays baltes, nombreux sont ceux dont la culture personnelle est intimement liée à la langue russe à laquelle ils restent attachés sans pour autant renier leur propre langue, culture ou nationalité. Sans compter que pour eux, le russe est souvent le meilleur ou le seul moyen de communiquer entre eux, d’accéder à la littérature mondiale scientifique ou spécialisée, de profiter d’un Internet plus vaste et plus riche…

On retrouve la même aspiration parmi les russophones souvent nombreux en Israël, en Allemagne, en Australie, en Amérique ou en France. Hâtivement perçus comme « Russes », les Ukrainiens, Géorgiens, Biélorusses, Moldaves ou Lituaniens vivant dans ces parties du monde créent souvent une solidarité russophone de fait, sans perdre pour autant leur identité nationale. Ils ne peuvent plus être considérés simplement comme des compatriotes par les Russes ou comme des « Russes » par les autres.

Sur le terrain, dans la presse et sur Internet, la réalité s’est créée. Il lui restait à être nommée et définie. C’est chose faite en France. Puisse le prix littéraire « Rusofonia » – Russophonie » en être une première illustration appelée à durer et à s’élargir comme l’espace russophone lui-même, garant, comme les espaces francophones, lusophones, hispanophones, germanophones ou arabophones, de la biodiversité linguistique et culturelle dans un monde que l’on peut souhaiter véritablement multipolaire.

 

Et pourtant ils communiquent en russe… 

En novembre dernier, le Président géorgien Mikhaïl Saakachvili a demandé à son homologue ukrainien, Viktor Iouchenko d’être le parrain de son enfant. Les deux mènent actuellement la même politique hostile à la Russie afin, notamment, de se faire admettre à l’OTAN. Mais ils ont un autre point commun : s’ils veulent parler sans interprète ils le font en russe !

Il en est de même entre un Ouzbek et un Letton, un Israélien et un Bulgare, sans même parler de l’ancien étudiant congolais en URSS qui souhaite communiquer avec un Australien descendant de cosaques ou le scientifique biélorusse d’Oklahoma City « chattant » sur Internet avec un Allemand de la Volga revenu à Nuremberg…

Dimitri de Kochko

Rusofonia” © Nicolas de Kochko

Russophonie et Russophobie

La russophonie est une réalité de terrain. Pas seulement une idée abstraite. C’est évidemment la langue majoritaire et commune en Fédération de Russie. Mais ce n’est pas qu’une langue vernaculaire, c’est aussi, tout comme le français, l’anglais, l’espagnol et le portugais une « langue pont » entre diverses nationalités, pays et communautés dans le monde. Sont russophones non seulement des Russes, ou des gens se considérant comme russes, mais aussi d’autres nationalités et ethnies utilisant leur langue et le russe.

Sur le terrain, la russophonie c’est : un espace internet en ligne très important dans tous les continents, 378 … des échanges culturels, économiques et politiques entre intervenants de différents pays, des communautés russophones vivant et s’intégrant dans des pays d’accueil partout dans le monde depuis des siècles parfois ou des décennies, jouant de fait un rôle intégrateur entre pays dans des ensembles comme l’Union européenne, une langue mondiale reconnue dans les institutions internationales. À première vue, tout semble positif. Tout va dans le sens du dialogue des civilisations et du « vivre ensemble » ainsi que d’une conciliation face à des antagonismes locaux, grâce à l’usage d’un héritage linguistique et culturel commun, quel qu’en soient les raisons passées et les jugements qu’on peut porter aujourd’hui.

Et pourtant non : au lieu d’être perçu comme un capital et un instrument rentable, l’usage de la langue russe se retrouve :

  • prétexte à discriminations, comme en Lettonie. Une grande partie de la population y est encore russophone et les Russes – installés pour certains depuis plus de trois siècles – représentent au moins 38 % de la population. Depuis 2019, les écoles en russe sont interdites au mépris de toutes les règles de l’Union européenne. Verrait-on des écoles françaises ou flamandes interdites en Belgique ?
  • prétexte à des changements d’alphabet faisant disparaître la mémoire historique, comme au Kazakhstan.
  • prétexte à être une des causes importantes de la guerre civile qui déchire l’Ukraine, où la quasi intégralité de la population est encore russophone mais où la langue russe a été renvoyée « aux cuisines », même si le président Zelinsky dérape souvent vers le russe ! La langue russe – qui comme toutes les langues a une longévité plus grande que les données politiques du moment – se retrouve donc prisonnière de la nouvelle guerre froide géopolitique que l’humanité subit.

Par son existence même et le rôle qu’elle peut jouer, notamment dans les pays de l’ex-URSS – mais pas seulement –, cette « langue-pont » est une manifestation concrète d’un monde multipolaire. C’est semble-t-il intolérable pour l’Empire, aujourd’hui concurrencé sur les plans économiques et politiques – mais pas encore linguistiques – et qui prétend toujours à l’hégémonie. Pas d’illusions : la francophonie se retrouve dans le même sac. Certains phénomènes en Afrique laissent prévoir de sérieux reculs. Même si pour le moment, les attaques ouvertes sont livrées essentiellement contre le russe, maillon considéré comme le plus faible et facilement assimilé à « l’ennemi ». Si la francophonie n’en prend pas conscience et que ses représentants continuent parfois à agir au profit d’un monopole de l’anglais, son tour viendra très vite. De ce point de vue, on ne peut que regretter que la prise de conscience en Russie sur le rôle de la russophonie soit à un degré proche de zéro. La notion admise de « monde russe » n’est qu’une partie de la russophonie. Illustration malheureuse de cette sous-estimation de la place symbolique de l’existence de langues mondiales alternatives, le sommet russo-africain de l’automne 2019, où tous les panneaux étaient rédigés en russe et… en anglais. Pas vraiment une bonne note pour les francophones africains et pour nous tous : russophones et francophones.

Dimitri de KOCHKO

Russophonie: une décennie tout en nuance

Depuis 10 ans, la russophonie a un prix ! Celui de la meilleure traduction du russe en français. Le prix, les ouvrages examinés par un jury indépendant, les auteurs, traducteurs et lecteurs concernés ont montré la diversité du monde russophone et un des aspects du potentiel de la russophonie.

En se prêtant au jeu des bilans à l’occasion de ce dixième anniversaire, l’état des lieux est pour le moins nuancé. Pour s’institutionnaliser et prendre pleinement sa place dans le monde avec les quatre autres «langues-ponts» (l’anglais, le français, l’espagnol et le portugais), le russe se heurte à deux obstacles contradictoires : une hostilité politique systématique, parfois nuisible à ceux-là même qui la pratiquent, d’une part et, plus étonnant en apparence, à une certaine réticence de certains Russes.

Le premier obstacle, l’hostilité, n’est malheureusement pas étonnant dans le contexte de nouvelle guerre froide. Le déchainement russophobe de certains pouvoirs nationalistes de pays de l’ancien bloc soviétique où les russophones sont précisément nombreux se mêle à la détestation distillée par la plupart des médias occidentaux.

La russophonie à l’épreuve de la russophobie

La crise ukrainienne aidant, les tendances extrêmes n’ont fait que se renforcer. Ce rejet volontaire ou contraint d’une partie de ses propres acquits pénalise ceux-là même qui le pratiquent : on se coupe d’une partie de sa propre histoire, de son voisinage et des possibilités d’échanges culturels et économiques, on empêche la jeunesse d’acquérir facilement une langue et d’accéder aux sources d’information, notamment scientifiques.

Il est illusoire de penser que l’apprentissage de l’anglais compense les discriminations voire l’interdiction du russe. On constate qu’il n’y a que les couches les plus aisées et les plus cultivées qui acquièrent l’anglais, tout en gardant le russe parallèlement à leur propre langue. Les autres perdent le russe, n’apprennent pas vraiment l’anglais et il ne leur reste que leur langue. C’est moins vrai dans les pays baltes qu’en Asie centrale ou dans le Caucase mais la tendance est là. De même, si dans l’ensemble russophone, les pays baltes ou de l’Asie centrale ont naturellement leur place, bien peu de gens leur prêtent la moindre attention dans le monde anglophone où la concurrence est plus sévère, les contraintes économiques et démographiques plus nombreuses.

La russophonie réelle

Au cours des dix années du Prix russophonie et, plus récemment, des journées du livre russe et des littératures russophones, la réalité concrète de la russophonie s’est manifestée lors des nombreuses rencontres entre auteurs, lecteurs, professionnels du livre de différents pays. Ce fut illustré clairement lors d’une rencontre avec et entre écrivains d’Asie Centrale en 2012.

Russophonie quand tu nous tiens !

Le rejet géopolitique du russe aboutit parfois à des situations cocasses qui illustrent notre propos à contrario : on se souvient des échanges en russe, malgré leur russophobie partagée du Géorgien Saakachvili et de l’Ukrainien Youchenko, alors présidents de leurs pays. Le premier aujourd’hui devenu «gouverneur» d’Odessa ne peut exercer son pouvoir qu’en russe et c’est aussi en en russe qu’il s’est disputé avec le ministre de l’intérieur Arsen Avakov, d’origine arménienne pour savoir qui était le plus … ukrainien des deux (3)!

Les réticences

Malheureusement, les Russes donnent souvent l’impression de ne pas comprendre et de ne pas vouloir vraiment préserver le caractère international de leur langue. Cette dernière semble être un élément d’identité tel qu’ils ne parviennent pas à la partager ou à la séparer d’une appartenance nationale. Ce fut le cas des Français pendant deux siècles, qui n’avaient pas conscience de l’importance du français pour les peuples colonisés, puisque c’était «naturel». Il a fallu attendre l’émancipation de l’Afrique pour que naisse la francophonie dont le processus a été favorisé par l’Etat français, laïque et républicain. La réalité russe et russophone est différente et la prise de conscience de la russophonie chez les Russes, n’est visiblement pas achevée.

Espérons que des initiatives comme le Prix Russophonie, créé il y a dix ans par la Fondation Eltsine et l’Association France-Oural, contribuent à leur modeste niveau à une pérennisation de l’espace linguistique et culturel de la russophonie, nécessaire pour préserver une part du capital historique de l’humanité, tirer partie de l’outil d’intégration européenne que représente la langue russe et pour offrir, à l’instar du français ou de l’espagnol, un complément au monopole de l’anglais et une alternative à sa façon de voir le monde.

 


 

Русофония: десятилетие с некоторыми нюансами

Вот уже десять лет в области русофонии существует премия! Премия за лучший перевод с русского на французский!

Эта премия, равно как и рассмотренные независимым жюри произведения, их авторы, переводчики и заинтересованные читатели показали, как разнообразен мир русофонии, проявили его потенциал.

Однако подводя итоги десятилетней работы, нельзя не сказать и о тех препятствиях, которые мешают русскому языку занять полноценное место языка-моста, какими являются английский, французский, испанский и португальский. Препятствий два, и они разнонаправлены. Первое – это систематически проводимая политика враждебности к русскому языку, зачастую несущая вред тем, кто ее проводит. Второе – неожиданное, на первый взгляд – непонимание русофонии некоторыми русскими.

В условиях возобновившейся холодной войны враждебность к русскому, к сожалению, не удивительна. Тем более, что русофобия отдельных националистически настроенных властей в странах бывшего советского блока, где как раз много русскоговорящих, поддерживается вдобавок недоброжелательством большинства западных СМИ.

Руссофония ценнее русофобии

Украинский кризис усилил обе эти крайние позиции. Добровольный или принудительный отказ от части собственного наследия обедняет людей: отрезая часть собственной истории, отделяясь от соседей, обрывая культурные и экономические связи, они лишают свою молодежь возможности пользоваться русским языком как источником информации, в том числе и научной.

Большая иллюзия думать, что изучение английского языка компенсирует дискриминации а то и запрет русского. На практике – английский становится достоянием среды культурной и продвинутой, сохраняющей также и русский. Остальные теряют русский, не выучивают английский и говорят только на своем родном языке. Возможно, в прибалтийских странах с английским языком лучше, чем в Средней Азии или на Кавказе, но общая тенденция такова. Есть и еще один нюанс: в мире руссофонии и прибалтийские страны, и страны Средней Азии органично занимают свое место, тогда как в мире англофонии мало кто уделит внимание этим странам : там царит жестокая экономическая, демографическая и культурная конкуренции.

Русофония в действии

На протяжении десяти лет существования премии Руссофония, во время Дней русской книги и литературы руссофонии русский язык был языком общения авторов, читателей, издателей многих стран. Особо показательной с этой точки зрения стала встреча с писателями Средней Азии в 2012 году.

Руссофония, куда от тебя деться?!

Геополитические гонения на русский язык не избавляют политиков от весьма своеобразных ситуаций, которые от противного доказывают насущность русофонии: президент Грузии Саакашвили и президент Украины Ющенко. вопреки русофобии общались на русском. Саакашвили, став губернатором Одессы, общается на русском с населением и по-русски спорит с армянином Арсеном Аваковым, кто из них больше… украинец!

Недопонимание

К несчастью, сами русские, похоже, не до конца понимают да и не хотят понять международную роль собственного языка. Русский язык для них до такой степени инструмент самоопределения, что им трудно отделить его от национальной принадлежности. То же самое было и с французами : на протяжении двух веков они не осознавали значимости своего языка для колонизированных народов, находя это совершенно «естественным». Нужно было дождаться независимости Африки, чтобы был осознан феномен франкофонии, который стало поддерживать французское государство. В этом ему помог политический характер светской республики. Русофония и русская действительность не совпадающие явления, и русские пока не ли осознали до конца, что же такое руссофония.

Будем надеяться, что проекты, подобные премии Руссофония, которая была основана десять лет тому назад Фондом Ельцина и Ассоциацией Франс-Урал, внесут свой скромный вклад в укрепление лингвистического и культурного пространства руссофонии, столь необходимого для сохранения в истории человечества входящих в него исторических и культурных ценностей. Будем надеяться, что русский язык наряду с французским и испанским станет инструментом европейской интеграции, дополнением к монополии английского, альтернативной картиной мира.

Димитри де Кошко

Russophonie : la traduction au cœur

Pour l’espace de culture que représente la russophonie, la traduction vers d’autres langues et en provenance d’autres langues est une nécessité plus encore que pour d’autres langues car le rôle de plate-forme, ou de hub si on veut être techno-branché, est une des fonctions du russe comme langue internationale.

C’est précisément un des aspects de la russophonie. L’ensemble de locuteurs pour qui le russe est soit la langue maternelle, soit une seconde langue, soit une langue étrangère en usent comme outil privilégié d’échanges et de découverte, non seulement de la culture russe, mais aussi d’autres cultures.

Ces locuteurs sont des millions de gens de centaines de nationalités, pratiquant des dizaines de langues différentes et diverses religions, avec des cultures et des convictions dont la diversité est déjà en soi une richesse de l’humanité. Malheureusement, souvent méconnue.

Le russe riche de la diversité de ses locuteurs

La diversité est souvent celle de peuples peu nombreux, pas forcément prospères, et parfois placés par la géographie loin des pôles de développement et par l’Histoire au sein d’un empire qui a parfois gommé leur identité vis-à-vis de l’extérieur. Paradoxalement, il leur a aussi garanti une existence à l’intérieur de l’empire car la nature même de ce dernier exige une diversité, au moins formelle, peu compréhensible pour des jacobins.

C’était une caractéristique de ces régimes depuis les empires romain ou perse, jusqu’aux Habsbourg et Romanoff, suivis des soviétiques. Dans l’empire russe et soviétique, la langue russe a été à la fois celle du régime et du totalitarisme et donc la condition sine qua non de la promotion sociale, mais en même temps celle de la diffusion des cultures nationales au sein de l’empire et au dehors. En tout cas bien au-delà de ce qu’aurait permis une langue vernaculaire.

C’est bien sûr le cas des littératures, comme le disait l’écrivain kirghize Tchenguiz Aitmatov, invité de la première édition du prix russophonie où il a dit l’importance du russe pour les peuples d’Asie centrale. Elle était « son espace », comme le rappelle Irène Sokologorsky. Comme elle a été « l’espace » des cinémas esthonien, géorgien ou kazakhe pour citer les plus brillants, qui ont été privés de public avec l’effondrement de l’empire. Comme elle est encore aujourd’hui une langue privilégiée d’échanges économiques pour les Moldaves, l’Asie centrale, les Baltes, voire les Tchèques ou même les Polonais, sans parler des industries du tourisme d’Egypte, de Turquie ou de la Cote d’Azur…

L’accès par la russe aux sciences du monde

A l’inverse, les nouveautés, les progrès et la culture du monde ont pu pénétrer parmi les peuples et les langues les plus variées par l’intermédiaire du russe. Revues scientifiques américaines ou romans latino-américains sont accessibles au Bouriate ou à l’Azéri le plus souvent grâce au russe.

C’est parfois un aspect oublié de la russophonie qu’on a tendance à limiter au rayonnement de la seule Russie. Oubli qui commence bien souvent par les Russes eux-mêmes. Pourtant, si tous ceux qui se servent et sont attachés au russe veulent que cette langue garde son statut, son importance et sa valeur mondiale, ils doivent faire vivre ce vecteur là de la langue. Celui de la diffusion au reste du monde des cultures et apports de peuples russophones non russes d’une part et d’autre part de l’accessibilité grâce au russe aux dernières nouveautés technologiques, scientifiques et intellectuelles du reste du monde pour les peuples russophones, aux langues moins répandues.

Ce rôle très actuel de la russophonie passe naturellement par la traduction.

Rares sont les francophones, par exemple, qui apprennent l’ouzbek et rares sont les Azéris qui savent le wolof ou le swahili pour se faire connaître en Afrique. Tout aussi demandée est la traduction en russe d’ouvrages théoriques ou scientifiques les plus contemporains, écrits en anglais ou en allemand, pour permettre non seulement aux Russes mais aussi aux autres russophones d’en avoir connaissance. Si le russe ne sert plus à cela aussi, les jeunes générations le délaisseront au profit du seul anglais ! Ce qui n’est pas indifférent pour la richesse et la diversité intellectuelle du monde tout entier.

Russophonie-francophonie : un échange très vivant

Il reste bien sûr la valeur traditionnelle de la traduction du russe en français. Celle de Melchior de Vogüe ou de Pierre Pascal. L’échange entre les espaces culturels et linguistiques russes et français, russophones et francophones est étonnamment vivant et visiblement nécessaire aujourd’hui. Malgré l’image désastreuse de la Russie, fausse à force de parti pris, véhiculée par la plupart des médias français, l’intérêt pour la littérature en russe ne faiblit pas dans le monde francophone. En témoignent les quelque 60 traductions éditées en un an et présentées dans ce catalogue. Une quarantaine sont en plus de nouvelles traductions et participent à ce titre au prix Russophonie.

La relation quasi affective entre les mentalités et les « âmes » gauloises et slaves ne se dément pas. Elle explique peut-être certains aspects excessifs de ces relations. Mais il en résulte un certain antidote aux ferments de haine distillés ça et là. Et de la découverte par la traduction peut naître bien souvent la volonté d’apprendre les langues pour mieux comprendre et ressentir par soi-même.

Aujourd’hui, avec la russophonie et la francophonie, cette fréquentation dépasse la seule Russie ou la seule France, pour devenir un échange entre deux espaces culturels multiethniques.

Le prix russophonie apporte sa part à l’édifice grâce à l’initiative de la Fondation Eltsine et à l’aide apportée par la Fondation Russki Mir.

Dimitri de Kochko,

Président de France-Oural

Langue russe et UE

Pourquoi l’UE a-t-elle besoin du russe comme une de ses langues reconnues ?

  1. Parce que la langue russe est une des principales langues européenne. On conçoit mal la culture et l’héritage européens sans Gogol, Dostoevski, Tolstoï, Tchaikovsky, Chagall, Kondratieff, Pavlov ou Gagarine. C’est une langue vecteur essentiel de l’identité européenne.
  2. Parce qu’aujourd’hui, le russe n’est plus la langue d’un seul pays mais un patrimoine partagé par plusieurs nations, peuples et individus dans le monde et particulièrement en Europe dans son intégralité. C’est pourquoi, on peut parler d’un espace russophone, comme l’une des composantes de la mondialisation.
  3. Parce que le russe est langue de communication entre différentes nationalités, y compris au sein même de l’Union européenne. L’anglais «ONU» reste irremplaçable pour l’utilitaire quotidien mais la communication plus élaborée tenant compte des héritages et des modes de pensée de chacun a besoin d’autres langues passerelles porteuses de notions qui seraient perdues avec une langue unique simplifiée et purement fonctionnelle. C’est une manifestation concrète d’un monde diversifié et multipolaire.
  4. Parce que le russe est un vecteur de diffusion dans le monde de différentes cultures qui passent par le russe. Par exemple, les cultures ouzbèque, tadjike ou géorgienne ont peu de chances de se faire connaître dans le monde quechua ou sarakolé sans l’intermédiaire du russe, de l’espagnol et du français. Il en est de même dans les pays de l’Union européenne : peu de passerelles entre Kalmouks et Catalans sans le russe, l’espagnol ou le français !
  5. Parce que l’Union européenne compte plus de sept millions de russophones, dans différents pays et en dehors de quelques concentrations historiques (Pays baltes) ou plus récentes (Allemagne), ils sont dispersés dans toute l’Union. De ce fait, le russe n’est pas une langue régionale ou locale et n’a aucun caractère ni ambition séparatiste. Elle est même un facteur d’intégration européenne.
  6. Parce que le russe est indispensable au développement économique de l’Europe et particulièrement de l’Union européenne, compte tenu du caractère complémentaire des économies des deux parties de l’Europe. L’usage d’une langue commune est un facteur d’amélioration et de fiabilité des échanges, y compris à un niveau juridique. Et il est tout particulièrement utile compte tenu du partenariat économique entre la Russie et l’UE dans les domaines énergétiques et de l’aérospatial.
  7. Parce que le droit pour les russophones d’Union européenne d’utiliser leur langue ou cette langue de communication transnationale de toute l’Europe est un élément d’enrichissement culturel, économique et sans doute géopolitique pour toute l’Union européenne.

 

Почему Евросоюзу нужно признать русский язык как один из официально признанных европейских языков?

  1. Потому что русский язык один из основных европейских языков. Это один из проводников идентичности европейской цивилизации. Трудно представить себе европейскую культуру и ее наследие без Гоголя, Достоевского, Толстого, Римского-Корсакого, Шагала, Кондратьева, Павлова или Гагарина…
  2. Потому что сегодня русский язык уже не только язык одной страны, он является общим достоянием многих стран, народов и отдельных людей во всём мире и особенно в Европе, во всей ее совокупности. Именно это позволяет говорить нам о «пространстве русофонии», которое является одной из составляющих глобализации.
  3. Потому что русский язык – это средство общения между людьми разных национальностей, в том числе внутри Евросоюза. Так называемый UN english конечно незаменим для ежедневного чисто утилитарного общения но более глубокие обмены между людьми, которые опираются на наследие и образы мышления каждого нуждаются в других переходных языках, которые несут с собой понятия и образы, которые без них были бы потеряны если будет единственный язык сугубо утилитарный. Это конкретное проявление разнообразного и мултиполярного мира.
  4. Потому что русский язык – это вектор распространения во всём мире разных культур, опирающихся на посредничество русского языка. Например, такие страны, как Узбекистан, Таджикистан, Грузия и даже Украина, вряд ли смогут без посредничества русского, испанского или французского языка познакомить со своей культурой и историей страны, где говорят на кечуа или на сараколе. Аналогичная ситуация и в странах Евросоюза ; какое общение между Калмуком и Каталонцем без русского, испанского или французского ? .
  5. Потому что в разных странах Евросоюза сегодня насчитывается больше 7 миллионов русскоговорящих (русофонов), и они сосредоточены не только в исторически сложившихся центрах (страны Балтии) или странах недавней концентрации русскоговорящих, но разбросаны по всей территории Европейского союза. По этому русский язык – не региональный и не местный язык определенных стран ЕС, по своей сути и амбициям он не является носителем идей сепаратизма. Напротив, это фактор европейской интеграции.

  6. Потому что русский язык необходим для экономического развития Европы и в особенности Евросоюза, исходя из дополнительного характера Экономик двух частей Европы. Использование общего языка несомненно способствует улучшению и упрочнению обменов, включая и юридические аспекты. Особенно учитывая тесные экономические связи между ЕС и Россией, в том числе в области энергетики и аэронавтике.
  7. Потому что право всех русскоязычных жителей Европейского союза пользоваться русским языком как родным или же как транснациональным языком общения в Европе, несомненно является элементом обогащения в культурном, экономическом и, конечно же, геополитическом плане для всего Евросоюза.

ДБК

Appel Mondial pour la Russophonie

  1. Nous, russophones vivant dans différents pays du monde, de toutes nationalités et de toutes langues maternelles, constatons que la langue russe s’avère être notre moyen de communication commun souvent indispensable et unique et notre lien le plus sûr au reste de la communauté internationale.

  2. La langue russe est notre bien commun, quelque soit notre Etat et notre langue maternelle ou les autres langues pratiquées. C’est pourquoi, nous souhaitons pouvoir la pratiquer et assurer son caractère mondial ainsi que l’extension de son étude et de ses utilisations dans le respect de la diversité des cultures et des civilisations de la planète.

  1. La dispersion de russophones dans différentes parties du monde et dans différents Etats a eu des raisons historiques, économiques, familiales et autres qui appartiennent au passé. Compte tenu du progrès et des défis du monde contemporain, elle est appelée à se poursuivre pour d’autres raisons et à renforcer son caractère universel et non plus lié à un seul Etat du monde.

  1. La communication entre russophones du monde existe d’ores et déjà, notamment par l’Internet, les télécommunications et les mass media. Elle est intensive et riche par son contenu dans tous les domaines de la création humaine mais elle demeure une réalité de facto, sans reconnaissance ni garantie de pérennité face aux tendances à l’uniformisation de l’espace culturel mondial.

  1. Nous appelons d’abord les russophones eux-mêmes à prendre conscience du caractère d’outil indispensable de la langue russe pour de nombreux pays et personnes, aussi bien entre eux qu’au niveau mondial, aux cotés et dans le respect des autres langues pratiquées dans leurs pays respectifs.

  1. Nous appelons l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), l’Union européenne, les Gouvernements et les sociétés civiles concernés, à reconnaître la valeur et l’utilité de la langue russe pour une plénitude de communication et une richesse harmonieuse des cultures dans le monde contemporain.

  1. Cette reconnaissance est assurée par la liberté d’user de la langue russe par toutes les personnes et populations qui le souhaitent, quelque soit leur nationalité et leur environnement culturel, ainsi que par la liberté de promouvoir l’étude du russe et son utilisation au rang d’autres langues utilisées dans les communications mondiales.

  1. Pour contribuer efficacement à la réalisation de ces objectifs, nous appelons dans le monde entier à créer des Alliances russophones comme structures de promotion du russe et du patrimoine culturel lié à cette langue dans leurs pays respectifs en conformité avec leurs législations. Ces alliances auront pour vocation de se regrouper en réseau au sein d’une Alliance Internationale des Russophones.

  1. Nous nous adressons aussi à toutes les organisations et les personnes attachées aux valeurs et à la préservation de la diversité des cultures et civilisations à se joindre à cet appel.

Paris – Septembre 2006 /DK – Union des Russophones de France (URF)


ВСЕМИРНЫЙ ПРИЗЫВ В ПОДДЕРЖКУ РУСОФОНИИ

  1. Мы, русофоны, живущие в различных странах мира, люди разных национальностей и разные по родному языку, заявляем, что русский язык является для нас общим средством коммуникации, зачастую необходимым и единственным, а также нас прочно связывает в среде международного сообщества.

  1. Русский язык – наше общее достояние, независимо от гражданства, родного языка и других языков, на которых мы говорим. Поэтому мы стремимся иметь возможность общаться на этом языке и способствовать его всемирному распространению, а также расширению сферы его изучения и использования, уважая принципы многообразия культур и цивилизаций на планете.

  1. Рассеяние русофонов по разным частям света и различным государствам происходило по историческим, экономическим, семейным и прочим причинам, которые относятся к прошлому. Учитывая сегодняшний прогресс и наличие вызовов современного мира, рассеяние русофонов, очевидно, будет продолжаться по иным причинам. Оно будет в большей степени становиться универсальным и не будет связано только с одной страной.

  1. Общение между русофонами мира уже существует, благодаря Интернету, средствам коммуникации и массовой информации. Это – богатое и насыщенное общение, касающееся всех областей человеческой деятельности, однако оно представляет собой реальность де-факто, не имеющую ни признания, ни гарантий, которые обеспечивали бы его жизнеспособность в свете тенденции унификации мирового культурного пространства.

  1. Мы обращаемся прежде всего к самим русофонам с призывом осознать, что русский язык – это необходимое средство общения для многих стран и людей, как на личностном, так и на мировом уровнях, наравне с другими языками стран проживания.

  1. Мы призываем ЮНЕСКО, Европейский Союз, заинтересованные Правительства и гражданское общество признать ценность и пользу русского языка с тем, чтобы способствовать более полному общению и гармоничному взаимообогащению культур в современном мире.

  1. Подобное признание выражается в свободе говорить по-русски для отдельных личностей и групп населения, которые этого желают, независимо от их национальности и культурной среды, а также в свободе продвигать изучение русского языка и его использование наряду с другими языками межнационального общения.

  1. С целью эффективной реализации поставленных задач, мы обращаемся с призывом ко всему миру создавать Альянсы русофонов в качестве структур по продвижению русского языка и связанного с ним культурного наследия в различных странах, в соответствии с законодательством последних. Предназначение таких Альянсов в том, чтобы объединиться путем создания сети вокруг Международного Альянса русофонов.

  1. Мы также призываем все организации и отдельных лиц, кто убежден в ценности и важности сохранения культурного разнообразия, присоединиться к этому призыву.

СОЮЗ РУСОФОНОВ ФРАНЦИИ (СРФ) Париж , 16 сентября 2006 года

Кто такие Русофоны ? Мировой вес русского языка

К нам во Франции подходят люди разных национальностей : Украинцы, прибалты, Узбеки, Грузины, Израельтяне, которые не считают себя «русскими» но хотят сохранить ту часть своей-же культуры и личности, которая связана с русским языком и желают передать её своим детям.

Эти-же русскоязычные люди разных национальностей подчеркивают до какой степени у себя дома или за рубежом, русский язык является для них общим средством межнационального общения, зачастую единственным способом доступа к научной литературе и освоения высоких технологий.

К этому надо прибавить многих Французов и Африканцев, которые выучили русский язык и хотят, чтоб он был им полезен во всех смыслах. .

Во Франции, что бы ответить на такие ожидании, которые отрожают новые геополитические реалии мира и в первой очереди в том, что принято называть «русский Мир», мы создали «Союз Русофонов Франции» с надеждой на создание европейского а затем и мирового Союзов. На следующим этапе, нам кажеться, что нужно поставить вопрос статуса русского языка в Евросоюзе. Это конечно можно сделать только исходя от идеи «русофонии» по естественной причине.

Почему «русофонИи» – с греческим корнем слова – а не «русскоязычные» или русскоговорящий, что для рускоговорящего более естественно ?

Потому что «русскоязычный» часто сегодня трактуется, как только Русский, хотя этим языком пользуются и другие национальности, на равне со своим родным языком. Русскоязычный трактуется как человек говорящий только по русски, тогда как русофон изъясняется на своём языке И на русском. Из за этого «русскоязычный» ощущается как меньшинство в некторых регионах и когдк политические причины для этого существуют, то это даже может быть предлогом для конфликтов. Русофония наоборот ищет общего знаменателя и дает возможность на сближение и смирение.

Это особенно ясно например в Прибалтике но это присудствует и в (на) Украине или Молдове и в средней Азии иногда.

Мы именно хотим подчеркнуть межнациональный и Универсальный характер русского языка.

Перед нами стоит задача получить признание русского языка, как одного из языков используемых в Евросоюзе. Вопрос об использовании русского языка в странах Евросоюза, это внутренний вопрос Евросоюза а не вопрос дипломатических отношений России и стран Евросюза. У нас есть опыт сотрудничества между русофонскими общественными организациями разных стран Евросоюза благодаря при том европейским программ.

Наша основная идея : русский язык наше общее достояние, не зависимо от гражданства, религии, родного языка и других языках на которых говорим.

Наши усилия для защиты и расширенния сферы использования русского языка вписываются в усилиях обеспечения диалога между цивилизациями и принципа многообразия языков и культур на планете. Это актуальный аспект русофонии в разгаре глобализации. Нет всё не может быть сказано и обдумано только на одном английском языке, как это иногда утверждают. В том числе к сожалению в некоторых странах ближнего зарубежья. Они просто не понимают, что на общем англиском языке культура их страны и даже их язык просто на просто размывается и исчезает среди огромной массы информации. Использование русского языка им открывает доступ к мировой культуре интерактивным способом, т.е в ту и в другую сторону. С этой точки зрения сравнение с франкофонией естественное и значит есть возможности сотрудничества.

При том сохранение русского языка всегда позволяет расширение умственного развития у детей и молодых, как всякий второй язык. Но в этом случае в некоторых странах бывшего Союза сохранение русского языка откывает доступ к другой культуре и ценностям по сравнению с местными. А когда экономическое положение тяжелое и образование отступает, появляются или возраждаются нравы других эпох, которые иногда имеют страшные последствия в жизни например девочек и женщин.

Чтобы стать сильной и надежной альтернативой в глобализации, русофонии нужна поддержка других стран и обществ. Например франкофония получила поддержку Квебека, когда наконец Французы поняли, после двухсотлет, что Квебкцы не Французы живущие за рубежом. Но конечно основную роль должна играть Россия но осторожно и деликатно. Может быть надо было создать агенство по русофонии с другими государствами. То что существует в области культуры в СНГ уже начало одной из деятельности такого агенства. Другие пути наверное находятся в присудствии на интернете, в области межнациональных СМИ по русски и создание русскоязычных школ и лицеев в разных странах с местными и русскими программами обучения.

Мы это всё высказали во всемирном призыве в поддержку Русофонии и при этом на учредительном собрании нашего Союза (интернет сайт www.russophonie.org ).

Дмитрий Борисович Кошко

Русский язык

В феврале 2013 ого года в Париж были приглашены 6 писателей из средней Азии для участия в так называемых «Дней Русской Книги и «Русофонских», т.е русскоязычных, Литератур» и вручения уже 7ой «Премии Русофония» за лучший перевод с русского на французский.

Со стороны организаторов этих мероприятий1 было явное желание показать на деле реальность мира «русофонии» подчеркивая значение его «евразиатского» характера, что само по себе доказывало присутствие этих писателей из разных стран Центральнорй Азии, как это теперь говорят.

И результат превысил ожидании : собравшиеся писатели, большинство которых не были знакомы между собой, сперва говорили о том как в их странах озадачивались о месте и роли русского языка, иногда с явными враждебными оттенками во имя подлинной или не совсем подлинной «национальной идентичности». В Кыргызстане, страна Чингиза Айтматова и где иногда государственные деятели говорили по русски лучше чем их русские коллеги, даже решили лишится русского языка на государственном уровне…

Но очень быстро прозвучало с первой же конференции радость и удивление : «но ведь у нас столько общего и столько общих вопросов а мы никогда не встречаемся и не общаемся. А тут мы все вместе говорим и обмениваемся мнениями и новостями. И это мы делаем благодаря русскому языку. При том в Париже что может быть довольно парадоксально а может быть нет», сказал почти дословно туркменский писатель Ак Велсапар. Его поддержали и Кыргызы, и Казахи, и Узбек и Таджичка. Каждый рассказал и обяснил роль русского языка в их творчестве и в их отношениях с читателями.

И тут вся якобы «парадоксальность» их присудствия и общения в Париже тоже исчезла : их общение, рапространение их творчества и культуры их стран возможны во Франции и в западной Европе, да и во всем мире, лишь только через русский язык. На английском их просто не заметят. И это показал книжный салон, который длился два дня в центре Парижа и на котором выступали все эти писатели, вместе с другими русскоязычными писателями разных стран и на котором продавались их книги на русском.

Конечно место и сохранение русского языка в этом регионе мира особенно чувствительны и важный вопрос сегодня. Тут все вопросы пост-советского пространства и геополитические причины, после вывода натовских войск из Афганистана. Это «брюхо» Евразии естественно самое чувствительное. И через отношение к русскому языку будет ясно какого рода будут отношения между Нато и Россией после вывода западных войск из Афганистана.

Есть и более общественные последствия полтического отношения к русскому языку для жизни в этих странах. Сохранение любого второго языка, а здесь именно русского языка, всегда позволяет расширение умственного развития у детей и молодых. Оно открывает доступ к другой культуре и ценностям, по сравнению с местными. А когда экономическое положение тяжелое и образование отступает, иногда появляются или возраждаются нравы других эпох, которые имеют страшные прямые последствия в жизни например девочек и женщин, что значит в жизни всего общества.

Кроме людей из Средней Азии : Украинцы, Прибалтийцы, Грузины, Израельтяне, и.т.д. не считают себя «русскими», но хотят или готовы сохранить ту часть своей-же культуры и личности, которая связана с русским языком и желают передать её своим детям.

Эти-же русскоязычные люди разных национальностей подчеркивают до какой степени у себя дома или за рубежом, русский язык является для них общим средством межнационального общения, зачастую самым удобным способом доступа к научной литературе и освоения высоких технологий, если конечно мировые самые передовые труды переводяться на русский и распространяются.

К этому надо прибавить многих Африканцев, которые выучили русский язык и о которых иногда забывают, но которые хотят, чтоб он был им полезен во всех смыслах. В западной Европе, нужда и желание пользоваться русским языком имеет другие причины и основы. Кроме общения с гражданами из стран «русофонии», как например с этими-же писателями из Средней Азии, он позволяет общение и между собой : венгры, французы, немцы рускоязычные общяются и делают общие дела и проекты на русском, ссылаясь не на отношения с Россией а на реалии свои : западноевропейские ! По этому русский язык конкретно один из языков Евросоюза и поэтому стоит поставить вопрос его статуса в Евросоюзе.

Это конечно можно сделать только исходя от идеи «русофонии» по естественной причине. Потому что ссылаться в таком случае на понятие того, что принято называть «русский Мир», может быть не понятно а то и принято враждебно. Поэтому мы создали в 2006 году «Союз Русофонов Франции» с надеждой на создание европейского а затем и мирового Союзов.

Почему «русофонИя» – с греческим корнем слова – а не «русскоязычные» или русскоговорящий, что для рускоговорящего было бы более естественно ? Потому что «русскоязычный» часто сегодня трактуется, как только Русский, хотя этим языком пользуются и другие национальности, на равне со своим родным языком. Русскоязычный трактуется как человек говорящий только по русски, тогда как русофон изъясняется на своём языке И на русском. Из за этого «русскоязычный» ощущается как меньшинство в некторых регионах и когда политические причины для этого существуют, то это даже может быть предлогом для конфликтов как например в Прибалтике или в (на) Украине, Молдове и в средней Азии иногда. Русофония наоборот ищет общего знаменателя и дает возможность на сближение и смирение, без никакого отрицания «национальной идентичности», о котором говорили в начале встречи в Париже среднеазиатские писатели.

Мы именно хотим подчеркнуть межнациональный и Универсальный характер русского языка. Наша основная идея : русский язык наше общее достояние, не зависимо от гражданства, религии, родного языка и других языках на которых говорим.

Наши усилия для защиты и расширенния сферы использования русского языка вписываются в усилиях обеспечения диалога между цивилизациями и принципа многообразия языков и культур на планете. Это актуальный аспект русофонии в разгаре глобализации. Всё не может быть сказано и обдумано только на одном английском языке, как это иногда утверждают. В том числе к сожалению в некоторых странах ближнего зарубежья. Они просто не понимают, что на общем английском языке культура их страны, и даже их язык, просто на просто размывается и исчезает, среди огромной массы информации. Использование русского языка им открывает доступ к мировой культуре интерактивным способом, т.е в ту и в другую сторону.

Чтобы стать сильной и надежной альтернативой в глобализации, русофонии нужна поддержка других стран и обществ. Например франкофония получила поддержку Квебека, когда наконец Французы поняли, после двухсотлет, что Квебкцы не Французы живущие за рубежом. Но конечно основную роль должна играть Россия. Но это надо делать осторожно и деликатно. Может быть надо было создать агенство по русофонии с другими государствами. То что существует в области культуры в СНГ – уже начало одной из деятельности такого агенства. Другие пути наверное находятся в присудствии на интернете, в области межнациональных СМИ по русски и создание русскоязычных школ и лицеев в разных странах с местными и русскими программами обучения.

Мы это всё высказали во всемирном призыве в поддержку Русофонии и при этом на учредительном собрании нашего Союза (интернет сайт www.russophonie.org ).

Дмитрий Борисович Кошко

1 http://www.journeesdulivrerusse.fr/ – http://www.prix-russophonie.org/

Page 1 of 7

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén