Dans le cadre d’un nouveau partenariat, France-Oural a accueilli du 28 mars au 5 avril un groupe d’une trentaine d’étudiants en économie et gestion de l’université d’économie de Rostov-sur-le-Don. L’Association a ainsi organisé pour eux des rencontres avec des professionnelles du secteur économique et de l’administration municipale.
Auteur/autrice : Equipe-France-Oural_0 Page 4 of 6
Crédit photos: Lila Soudant
Les Lauréats du concours international de Piano de Novossibirsk :
Le programme « Les Voix de l’Espoir » qui s’est déroulé sur deux ans et demi (début 2003 – fin 2005) a été conçu par l’Association France-Oural et la Fondation de l’Oural pour l’Innovation Sociale pour apporter un soutien et une formation aux services de téléphonie spécialisés sur les problèmes de prévention de la toxicomanie auprès des jeunes et de leur
famille. Il a été fiancé par le programme Tacis/IBPP de l’Union européenne.
Buts du programme :
1. Informer et fournir une assistance psychologique et juridique aux adolescents confrontés aux problèmes de drogue et à leur famille.
2. Améliorer les compétences des consultants et des superviseurs dans Oural sur tous les aspects concernant les problèmes des adolescents à travers un soutien psychologique et social.
Activités :
1. Formation de formateurs et de consultants sur les techniques d’écoute, la psychologie et le comportement des adolescents, et des utilisateurs de drogue.
2. Rédaction et test d’un programme de formation pour les écoutants bénévoles et professionnels.
3. Publication de livrets méthodologiques pour les superviseurs, et de brochures pour les écoutants
Groupes cibles :
1. Les écoutants et les superviseurs du Téléphone de la Confiance.
2. Les adolescents et leurs familles à la recherche d’un soutien.
Bénéficiaires :
Les services de téléphonie et les structures d’aide psycho-sociales pour les adolescents d’Ekaterinbourg et d’autres villes de la région.
Plan d’action :
1ère étape (février mars 2003) :
Mission préparatoire de 2 experts de France Oural à Ekaterinbourg pour rencontrer les institutions russes et les téléphonies locales.
2ème étape : (avril juin 2003) :
Etude du fonctionnement des téléphonies en France et en Russie.
Avril 2003 : Séminaire d’information de 3 jours à Ekaterinbourg avec de deux experts français, formation de 50 consultants, 150 participants des institutions médicales, judiciaires et policières.
Juin 2003 : Stage de 15 jours en France de 4 futurs formateurs russes, présentation des institutions françaises et des téléphonies spécialisées.
3ème étape (juillet-septembre 2003) :
Mise en forme des expériences et méthodologies présentées.
Septembre 2003 : Séminaire régional de 3 jours à Ekaterinbourg avec deux experts français sur le thème de l’expérience russe et française de lutte contre la drogue.
4ème étape (octobre-décembre 2003) :
Rédaction du programme de formation pour les écoutants des téléphonies russes.
5ème étape (janvier-avril 2004) :
Test du programme de formation auprès des écoutants des téléphonies de la ville puis de la région.
6ème étape (mai-juin 2004) :
Publication des livrets et brochures méthodologiques.
Conférence spécialisée sur l’approche psychologique des problématiques de drogue avec 4 experts français.
7ème étape (23-25 mai 2005) :
« Un Futur Sans Drogues » : continuation avec la MILDT : Journées portes Ouvertes d’information et de prévention à Ekaterinbourg.
Le Partenaire de l’opération :
La Fondation de l’Oural pour l’Innovation Sociale a été crée en 1996 par un groupe d’enseignants et de scientifiques d’Ekaterinbourg. L’UFSI est une organisation à but non lucratif soutenant les groupes socialement en difficulté dans la population à travers de nombreux programmes dans les domaines de l’éducation, de la culture, de l’économie, de la science. Par ailleurs, elle fournit une aide aux jeunes étudiants pour s’insérer dans la vie professionnelle Principaux champs d’activité Programme pour une Presse Libre et Responsable |
Le programme « Les voix de l’espoir » initié en janvier 2003 a permis le perfectionnement de la formation des écoutants des services de téléphonie sociale afin d’accompagner le plus efficacement possible les adolescents confrontés à la drogue et leurs familles, et de mettre en relation différents intervenants qui ne se connaissaient pas et n’auraient eu que peu de chances de se rencontrer dans un contexte favorable à une coopération sans notre action.
Ce projet a remporté un réel succès et de par sa forme qui propose, entre autres, la formation de formateurs, a un effet multiplicateur. Il pourrait être adapté et transposé à d’autres pays de la CEI, et avant tout à l’ Ukraine.
Grâce à ce programme, une véritable synergie de coopération entre les représentants de la police, de la justice et la société civile s’est établie. Au-delà des objectifs initiaux du projet, les Voix de l’Espoir ont initié un dialogue pour l’amélioration de la réponse apportée aux jeunes victimes de la drogue, notamment au stade de l’adolescence. De nombreuses demandes d’actions complémentaires ont émergé auxquelles nous avons pu partiellment et modestement répondre grâce à un financement complémentaire de la Mildt (Mission Interministérielle de lutte contre la drogue et la
toxicomanie).
Une demande urgente a retenu notre attention.
L’information sur les risques liés à l’usage de stupéfiants en direction des enfants et des adolescents, et la prévention de la toxicomanie lors de l’organisation d’une exposition itinérante pour présenter dans les villes de la région l’action des associations et des institutions engagées dans la lutte contre la drogue et la prévention de la toxicomanie.
1. Contexte
Située au cœur de la Fédération de Russie, la région de Sverdlovsk avec plus de 5 millions d’habitants est la cinquième plus importante région de Russie. Ekatérinbourg est la troisième ville de Russie et elle est le centre administratif et financier de la région. Fondée en 1722, elle compte plus de 1,5 millions d’habitants.
Les conditions politiques et économiques sont stables. Les autorités politiques ont fait preuve depuis la fin de l’époque soviétique d’une grande ouverture vers l’étranger pour importer technologies et savoir-faire.
Sur le plan social, la région et la ville n’ont pas été épargnées par la récession qui a suivi la chute de l’URSS. De nombreuses usines du complexe militaro-industriel, principal employeur sous l’ère soviétique, ont fermé laissant des milliers de personnes sans emploi et dépourvues de couverture sociale.
La région souffre aussi de nombreux problèmes écologiques liés aux industries chimiques et au complexe militaro industriel. La région de Sverdlovsk est malheureusement une des plus polluées de Russie. De nombreuses pathologies découlent de cette situation : Problèmes respiratoires, mortalité infantile, malformations, intoxications diverses. Le désarroi moral qui a suivi la désagrégation de l’URSS allié à la crise sociale dans cette région très active mais isolée car fermée aux étrangers durant l’époque soviétique, a favorisé les consommations de drogues. D’autant plus que les produits toxiques ont été très largement offerts aux jeunes acheteurs, très peu avertis, en raison de la place traditionnelle de transit entre l’Asie centrale (l’Afghanistan et le Tadjikistan notamment) et la Sibérie et l’Europe que joue la région ouralienne.
D’après les statistiques de la Fondation de Charité Publique « LeRubikon », la région de Sverdlovsk était en 1998 la première pour le nombre de drogués en Russie. Dans les faits, la région était de plus en plus menacée, selon le Ministère de l’intérieur. 60% des adolescents avaient déjà essayé différents types de drogues, 10% souhaitaient essayer et 26% étaient des utilisateurs habituels. De plus, 42% des adolescents de la région de Sverdlovsk disaient qu’il n’y a aucun problème pour se procurer de la drogue et 33% parmi eux connaissaient les endroits où s’en procurer.
En raison, des difficultés budgétaires de la période de transition, les autorités ont mis du temps à réagir du point de vue d’une prévention cohérente. La tâche a été assurée tant bien que mal par des initiatives associatives ou privées plus ou moins appuyées par les collectivités locales pour informer, prévenir et soigner. C’est le cas des téléphonies d’urgence d’information et de formation des adolescents et des centres de toxicologies que nous avons choisi d’aider par un échange d’expériences et de spécialistes formateurs.
Les autorités s’impliquent maintenant davantage et notre programme est bien accueilli. Avec le recul des années et l’amélioration de la situation économique, notre action peut être considérée comme le petit coup de pouce initiateur qui aura sans doute fait gagner beaucoup de temps et permis d’ éviter pas mal d’erreurs.
L’augmentation du nombre de jeunes en détresse avaient conduit l’UFSI et les autres services téléphoniques à rechercher des programme de formation pour leurs écoutants et les superviseurs, afin d’améliorer leurs compétences et donc de répondre au mieux aux questions de ces adolescents confrontés à la drogue.
Le programme de formation a permis aux écoutants d’accompagner les adolescents le plus efficacement possible et de lutter contre « l’usure psychologique » (burn out) des consultants grâce à la rencontre d’autres collègues confrontés aux mêmes sollicitations lourdes dans leur pratique professionnelle ou bénévole. Aujourd’hui, l’équipe du Téléphone de la Confiance est non seulement plus compétente mais aussi plus autonome et peut compter sur ses propres capacités.
Les services de police et de justice se sont aussi trouvés associés au programme. Invités à participer aux différentes conférences organisées à Ekaterinbourg, les représentants ont montré un fort intérêt pour l’expérience française en matière de programmes gouvernementaux de lutte contre la drogue ainsi que pour l’organisation des institutions de veille, d’information et de recherche sur le phénomène de la drogue.
La faculté de droit d’Ekaterinbourg a aussi été associée au programme. Les spécialistes réfléchissent avec les experts français sur les apports possibles de l’expérience française. Les étudiants en droit se sont engagés à faire des consultations juridiques gratuites pour aider les téléphonies.
Bien sûr des établissements d’enseignement secondaires et un centre de toxicologie ont aussi participent aussi au programme.
De l’existence de ces partenariats et compte tenu des demandes et des besoins, est né le projet « Journées Portes Ouverte pour un Futur sans drogue ». L’objectif était d’apporter aux enfants et aux adolescents d’Ekaterinbourg et de sa région puis d’autres régions et pays, une information adaptée face aux problèmes liés à la drogue.
Pendant ces journées, qui se sont déroulées sur trois jours en mai 2005 dans le grand Palais de la jeunesse d’Ekaterinbourg, les différents acteurs et partenaires de la lutte contre la drogue et de la prévention de la toxicomanie ont présenté leurs actions aux plus jeunes de toutes conditions sociales et au grand public.
Les services de téléphonies ont pu se faire connaître, les représentants de la police et de la justice ont informé assez adroitement avec des stands attirants et bien faits sur les conséquences légales de la consommation et de la vente de drogue, les établissements médicaux ont pu non seulement se faire connaître (ce qui n’était pas le cas) mais aussi de présenter les conséquences physiques de la dépendance aux drogues et les traitements proposés pour en sortir. Au total, une cinquantaine de stands
ont accueilli les visiteurs, estimés à quelque 5.000 (l’entrée était libre) sur 3 jours.
Des sessions de formations de divers intervenants ont été organisées en marge des journées et des conférences pluridisciplinaires ont attiré une audience très nombreuse.
Pour présenter les méthodes de prise en charge des drogués en France, des spécialistes français ont participé à ces journées et aux conférences.
Pour l’accompagnement psychologique : Mme Isabelle de Kochko, psychologue-psychothérapeute, spécialiste de l’adolescence, expert du projet pour la formation des écoutants des téléphonies sociales, pour l’addictologie et l’explication des programmes méthadone et un médecin toxicologue de l’hôpital de Pau (centre hospitalier des Pyrénées), le Dr Emmanuel Augereau, pour le traitement social, M. Christian Laine, Directeur du Groupe Associatif Réalise et de l’Association Béarn-Toxicomanie qui s’occupe notamment de réhabilitation des toxicomanes.
En créant le Concours International de piano de Novossibirsk, d’anciens élèves et disciples avec le soutien de la FONDATION BORIS ELTSINE rendent hommage à la pianiste française victime du Goulag Vera Lautard.
La Fondation Eltsine a décidé de soutenir et financer le concours créé en 2005 par d’anciens élèves et des admirateurs de Véronique Lautard à Novossibirsk dès le début. Le Concours est également reconnu et soutenu par la Région, l’Opéra, la Philharmonie et le Conservatoire Glinka de Novossibirsk. Il bénéficie du soutien et de la coopération de l’Agence Fédérale pour la Culture et le Cinéma et de l’Union Internationale des Acteurs Musicaux du département sibérien de l’Académie des Sciences.
Fascinant destin que celui de la pianiste française, Vera Lautard-Chevtchenko qui a inspiré au réalisateur Valery Akhadov le film « Ruth » (1989) dans lequel le rôle de Vera est interprété par Annie Girardot. Dès l’âge de 12 ans, Véronique Lautard joue dans l’orchestre du célèbre chef d’orchestre italien Arturo Toscanini. Elle étudie aussi à Paris auprès d’Alfred Cortot dont elle partagera toujours l’attachement à Chopin et à Debussy.
La presse européenne du début des années 1920 témoigne de ses succès lors de tournées qui la conduisent jusqu’à New York et Buenos Aires.
A Paris, elle épouse Vladimir Chevtchenko, collaborateur du bureau commercial soviétique. En 1938, le couple et ses enfants déménagent en URSS.
Il y est accueilli avec la plus grande suspicion. Son mari est arrêté et fusillé puis, à son tour, c’est elle qui est envoyée dans les camps staliniens où elle restera 13 ans à Sakhaline puis à Sevuralag. Durant ces années, elle « joue » sur un clavier muet qu’elle a taillé dans le bois de son châlit.
A sa libération, elle travaille à Nijnyi Taguil (Oural), à Barnaoul dans l’Altaï, au sud de Novossibirsk. En 1965, un article de la Komsomolskaïa Pravda la sauve, Mikhail Lavrentiev, académicien fondateur de la branche sibérienne de l’Académie des Sciences de l’URSS l’invite à travailler à Akademgorodok, près de Novossibirsk.
Ce sont 16 années de bonheur. Elle enchaîne les tournées à Moscou, Leningrad, Odessa, Novossibirsk, Omsk, Sverdlovsk, Kiev, interprète Bach, Beethoven, Chopin, Debussy et triomphe dans l’interprétation de trois sonates et du 5ème concerto de Beethoven sous la direction de Vassili Siniavski.
On lui propose maintes fois à l’époque de revenir en France, propositions qu’elle décline : « Ce serait trahir la mémoire des femmes russes qui m’ont aidée à survivre à l’enfer de la réclusion », dit-elle.
Vera Lautard-Chevtchenko s’éteint en 1981, ne laissant que sept morceaux enregistrés. Elle repose au cimetière sud d’Akademgorodok. Sur sa tombe sont gravés ces mots : «bénie est la vie de celui qui a rencontré Bach ».
La première édition du Concours s’est déroulée en 2006 à Novossibirsk. Le premier jury présidé par le pianiste français François DEVOYON et constitué par des musiciens de renom, a récompensé des lauréats dans deux catégories : junior (16 / 18 ans ) et adulte ( 20 ans et plus).
Ce programme concerne un district situé à Neia, région de Kostroma (650 km au nord-est de Moscou).
Il vise à consolider et élargir la prise en charge d’enfants et d’adolescents abandonnés ou orphelins jusqu’ici placés en orphelinats, par des familles d’accueil par un échange d’expérience et un transfert de compétence en matière psychologique et sociale. De plus, il proposera des perspectives d’emplois à ces enfants en développant des activités économiques locales, notamment un élevage de chèvres en parallèle d’une activité de mushers de chiens de traîneaux.
Des missions d’experts psychologues, travailleurs sociaux, éducateurs apporteront un soutien aux familles d’accueil et à leur encadrement local.
Kazakhstan : Le développement associatif au service de la démocratie
Le développement d’un véritable tissu associatif suffisamment pérenne et une aptitude à faire valoir ses aspirations et ses droits, compte tenu d’une prise de conscience de ses devoirs, est une des clés de l’édification d’une société civile citoyenne.
Il ne suffit pas de vouloir ou de prôner la démocratie à l’occidentale dans des pays ou des régions qui ne l’ont jamais connue et dont les traditions sont de ce fait très différentes, encore faut-il qu’il y ait suffisamment de gens motivés et compétents pour l’expliquer, l’adapter et la faire vivre.
C’est la situation du Kazakhstan aujourd’hui. La lente édification d’une société civile commence par « le bas » et la formation de générations mieux formées et à même d’assumer dans la responsabilité une certaine prise en charge de leurs vies et de leurs sociétés.
L’association Bereke, au sud du Kazakhstan dans la ville de Tchimkent et la région administrative du sud-Kazakhstan, est partie de cette analyse. Elle mène depuis le début du siècle des actions concrètes de formation et de renforcement du tissu associatif de la région, essentiellement en direction des femmes, des familles et de la presse. Elle est parvenue à trouver des financements auprès d’institutions publiques, au début essentiellement occidentales, puis plus diversifiées, notamment locales, et de fondations privées.
Après avoir mené à bien, et donc renforcé la confiance de ses financeurs, l’association Bereke s’est attaquée depuis 2099 à un programme ambitieux de formation et d’encouragement des associations rurales de la région du sud Kazakhstan, à la frontière avec l’Ouzbékistan pour certaines. Elle se fonde sur le réseau tissé depuis 2005 et s’appuie sur l’expérience acquise depuis les premières actions. Ces dernières ont donné une priorité à la promotion des droits des femmes et de certaines minorités et au renforcement des relations des associations entre elles et avec les pouvoirs locaux (dont les conseils des anciens en ce qui concerne la « démocratie locale » traditionnelle). Toute une partie avait été consacrée aux formations et aux contacts avec la presse.
La Commission européenne a accepté de financer en partie ce programme. Soros Kazakhstan a apporté une autre partie du financement. Bereke s’est alliée à plusieurs associations locales et a fait appel à l’association France-Oural pour les aspects associatifs et communication presse. L’Oural est à la fois en Russie et au Kazakhstan.
Le nouveau programme a précisément consisté à donner aux associations de ces campagnes des steppes et de quelques vallées, qu’on a un peu de mal à imaginer de France, une introduction aux notions juridiques et comptables du fonctionnement des associations, à la façon de monter des dossiers et d’organiser des actions et à les faire connaître à la presse locale, sur les sites et les blogs et bien sûr les réseaux sociaux du type facebook, Moj Mir (un facebook russophone), twitter, etc.
Des trainings (sessions de formation et stages) consacrés à tous ces sujets ont été organisés au cours des deux années du programme. Puis des concours d’application ont été organisés entre les associations, dotés de financements pour la réalisation des projets.
Compte tenu des traditions nationales et religieuses locales, une place importante a été donnée à des explications sur le statut souhaitable des femmes et contre les violences familiales, ainsi que sur le travail des enfants qu’on peut parfois rencontrer dans l’Ouzbekistan voisin, d’où arrivent de nombreux immigrés économiques cherchant du travail et des commerçants venant vendre sur les marchés et foires de leur voisin au niveau de vie supérieur. Des associations consacrées à une aide ou à la défense de ces immigrés existent.
Des « rapatriés » appelés Ouralmanes sont des Kazakhes ou supposés tels, demeurant dans les pays voisins, notamment dans le Sinkiang chinois et l’Afghanistan, ainsi qu’en Ouzbekistan, au Kirghizstan ou au Tadjikistan sont autorisés à s’installer au Kazakhstan, en vertu d’une politique « du retour ». Certains avaient émigré après la guerre civile dans les années 20-30 mais dans l’ensemble leur niveau d’éducation et de mode de vie ainsi que leur ignorance du russe posent de gros problèmes aux autorités attachées à combler la faiblesse démographique du pays à l’immense territoire.
Les niveaux des populations et des associations étaient assez différents selon les districts et les localités. Les relations avec les pouvoirs politiques ou traditionnels (les conseils des anciens) ainsi que les messages sur l’émancipation des femmes est passé de différentes façons. Mais dans l’ensemble, le programme a été un très grand succès et un apport sensible pour une évolution de certains aspects de la vie rurale au sud Kazakhstan concerné.
Les enjeux politiques et sociaux locaux sont importants, d’autant que la géopolitique de cette région est au centre du « grand échiquier », cher à la diplomatie britannique des XIX et XXèmes siècle et aux théoriciens américains qui en ont repris l’héritage à leur manière. Cette région est pour nous un « trou noir ». Pourtant nous sommes concernés aussi par son évolution.
Dimitri de Kochko
Crédit photos: Dimitri de Kochko
Pour plus d’informations, rendez-vous sur la page: Association Bereke